Dans Samarcande, Amin Maalouf nous emmène au coeur de la Perse d’Omar Khayyam: poète, philosophe et astronome qui a écrit les fameuses “rubaiyat” (quatrains). La première partie du livre dépeint la vie mouvementée de Khayyam qui vacille autour de la rédaction de son ouvrage et de l’instabilité politique de la région, boulversant le calme qu’il recherche tant pour écrire ses poèmes. La deuxième partie nous emporte dans l’Iran du 19ème siècle que Benjamin Lesage, Américain fascinée par Khayyam, décide de parcourir à la recherche du manuscrit du poète. La réalité historique prend alors le dessus d’un peuple qui se cherche entre lumières et obscurantisme, tout en essayant d’échapper à la mainmise de puissances Occidentales avides d’un Orient qui leur procure sa souveraineté.
Je m’intérèsse depuis quelques temps à l’histoire d’Omar Khayyam et de sa poésie et Samarcande s’est révélé être une référence immanquable de savoir. Après avoir fini ma lecture, j’avais l’impression de revenir “de loin” grâce au talent de conteur d’Amin Maalouf qui a su mettre en lumière la richesse de la civilisation persane. J’ai tout de même préféré la première partie, plus rythmée et poétique, à la seconde qui m’a un peu moins captivée…Ceci dit, c’est un livre fascinant qui m’a fait voyager dans le temps dans une région que je rêvais de découvrir.