
Ce que le jour doit à la nuit – Yasmina Khadra
Au coeur d’une Algérie coloniale décimée par la guerre, le narrateur Younès partage à travers un récit rétrospéctif la fresque émouvante de sa vie. Il décrit avec émotion le tiraillement qu’il a ressenti lorsque l’extrême pauvreté de sa petite famille l’épargna en lui octroyant un nouveau départ au sein du foyer familial aimant et aisé qu’a été celui de son oncle Mahi.
Passer d’une confrontation journalière aux adversités de la misère, à une vie où le confort et la culture règnent à plein temps, Younès devenu Jonas se retrouve à jongler entre deux identités qui l’obligent à se reconstruire pleinement. Ainsi, l’auteur introduit les thèmes de la dislocation identitaire et de l’injustice avec brio, tout en montrant comment Younès arrivera à faire de l’amour de son pays le trait d’union de ce tiraillement.
J’ai beaucoup aimé l’écriture poétique, presque musicale de Yasmina Khadra. Les descriptions sont réellement transportantes et nous font vivre l’intrigue avec un réalisme surprenant. Cependant, j’ai trouvé que l’auteur s’étalait un peu trop sur certains passages qui auraient pu être plus intéressants en étant plus concis.